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Bloombox n°1 : Rangez vos boules de cristal, Les RH sont une science exacte

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Je suis professionnelle des ressources humaines depuis plus de dix-sept ans, et il y a quelque chose qui continue de me surprendre.

Notre métier est toujours vu comme une discipline approximative, qui dépend plus de l’intuition que de l'expertise. Et ce, y compris par les personnes qui l’exercent. Je ne parle pas uniquement des startups en hypercroissance, ou des PME familiales où prime la règle du « on a toujours fait comme ça ».

Prenons l’exemple du recrutement. Trop souvent, lorsqu’on cherche à pourvoir un poste, on réfléchit plus à créer l’annonce qu’à définir le besoin :  aux compétences clés, aux objectifs attendus, à la posture idéale du candidat. Les recherches s’étirent en longueur, les interviews se multiplient, et l’on passe parfois à côté de talents précieux. Pour éviter ça, on a besoin d’une méthodologie précise qui guiderait  tout le processus de sélection, alignant les attentes de tous les décideurs. (Personnellement, je suis fan des scorecards, mais ce n’est pas l’outil en tant que tel qui compte, c’est le fait d’être méthodique).

Que ce soit pour l’évaluation de la performance, l’engagement des collaborateurs, ou encore le développement des compétences, on a tendance à s’appuyer uniquement sur nos intuitions. Mais collectivement, on perd beaucoup à sacrifier la structure et la méthode de nos process. Du temps et de l’argent, bien sûr, mais pas seulement : lorsqu’on prend des décisions qui impactent les collaborateurs au hasard, c’est la porte ouverte aux injustices.

C’est pour ça que je vous écris cette newsletter : j’aimerais partager ma vision des ressources humaines et vous donner les clés pour l’exercer avec plus de méthode.

Un métier victime de stéréotypes sexistes

C’est pourtant étrange, quand on pense que les ressources humaines puisent leurs origines dans des disciplines considérées comme extrêmement rigoureuses : la comptabilité et le juridique. Notre rôle était de comptabiliser les entrées et les sorties du personnel. (C’est encore le cas : souvenez-vous du registre du personnel ou encore du cahier des demandes des délégués du personnel). Alors, que s’est-il passé ?

Je pense que cette image des RH comme des métiers uniquement basés sur le feeling tient en partie à un stéréotype sexiste : puisque ces rôles sont majoritairement exercés par des femmes, on suppose qu’ils reposent sur l’intuition. Notre société considère que le rôle des femmes, c’est de « materner », de cocooner, bref, de faire du « care ». Par extension, on imagine que le rôle des RH est avant tout de materner les équipes.

Je me souviendrai toujours d’un processus de recrutement pour un poste de DRH. On m’a demandé si je me voyais comme une « Cheerleader ». La réponse est non : mon rôle n’est pas d’encourager les équipes en agitant des pom-poms. Mon rôle est d’apporter une réelle expertise, avec des méthodes rigoureuses et une vraie valeur ajoutée.

Refaire des RH un métier stratégique

Ma vision vient sans doute des spécificités de mon parcours : j’ai commencé ma carrière comme recruteuse chez Accenture, une entreprise très structurée. Cette structure se reflétait dans le process de recrutement : pour chaque candidat·e, on remplissait des formulaires détaillés et donnait nos feedbacks de manière méthodique sur une liste de critères bien définis. Ensuite, je suis passée au monde des startups, où j’ai souvent été la première RH. J’ai eu la chance de travailler avec des dirigeants qui m’ont (plus ou moins) immédiatement donné les clés du camion : j’ai pu structurer les pratiques à ma façon, en créant des process stricts et pérennes suivis durablement par les équipes.

J’ai sans doute bénéficié d’avoir travaillé dans le secteur de la tech : en face de moi, souvent, des personnes issues d’école d’ingénieurs, pragmatiques, des scientifiques qui apprécient les méthodes claires. Très vite, nous avons appris à nous faire mutuellement confiance.

Comme dans tous les domaines, les décisions RH sont plus efficaces quand elles reposent sur des faits et des données plutôt que sur des intuitions. Pourtant, nombreux sont les dirigeants qui n’attendent pas de leurs DRH la même rigueur et les mêmes résultats qu’un Directeur Commercial ou Financier.

Adopter cette approche rationnelle profite à tous : aux professionnels des RH, qui retrouvent leur place autour des tables du COMEX au même titre que les autres membres de la direction ; aux dirigeants, qui peuvent mieux piloter les aspects RH de leur entreprise ; et enfin, aux collaborateurs, qui bénéficient d’un management plus juste.

L’approximatif, c’est la porte ouverte aux injustices

C’est bien là le cœur du problème : quand on s’appuie sur « l’intuition », ce sont souvent nos biais inconscients et nos stéréotypes qui s’expriment. Combien de fois ai-je entendu un manager parler de « feeling » pour justifier une préférence – sans réaliser qu’il privilégiait en réalité un candidat qui avait fait les mêmes études que lui. De même, l’idée vague de « potentiel » cache parfois des critères discutables, comme l’école d’où l’on vient. Pour construire des entreprises aussi bien efficaces que justes, il est indispensable de questionner ses méthodes, d’être capable de repartir d’une page blanche, de se remettre en question.

C’est pour ça que je me bats depuis plus de 17 ans, d’abord au sein des entreprises où j’ai exercé en tant que DRH, et depuis plus de 2 ans, auprès de nos clients chez Bloomays.

C’est aussi pour cela que je lance cette newsletter, la Bloombox :

Je sais combien il est difficile de changer de cap après des années d’habitude. Au fil de ma carrière, j’ai découvert et développé des méthodes que j’aimerais mettre entre les mains des décideurs, qu’ils soient professionnels des RH ou non. J’espère qu’elles pourront vous servir à construire des organisations plus éthiques et plus humaines. Notre métier est humain, mais il n’est pas approximatif. Au contraire, il exige une rigueur et une éthique fortes, un engagement clair pour l’équité.

Les ressources humaines, c’est un peu comme le jardinage : on ne peut pas forcer quelqu’un à s’épanouir, mais on peut créer les meilleures conditions pour qu’il le fasse. On arrose, on veille à la lumière, on ajuste selon l’environnement… Je souhaite que cette newsletter devienne votre boîte à outils pour faire éclore les talents dans votre organisation – votre Bloombox.

J’espère que cette initiative vous parle. Et si toutes ces questions vous inspirent, n’hésitez pas à m’écrire, je serais ravie d’en discuter !

Une mission
de recrutement
à nous confier ?